La secte des Sans Nom

 


Synopsis : une secte fondée par un ancien prisonnier des camps de cc allemands enlève des enfants malformés afin de les soumettre à d'horribles tortures pour les mener à un niveau supérieur d'existance. Une jeune fille est enlevée et son père fait partie du complot. Il vont changer leur idéologie en préférant la perversion à la douleur comme vecteur pour atteindre la pureté du mal et donc le niveau supérieur d'existance. La mère, contacté par sa fille par téléphone, va demander l'aide d'un ami pour tenter de retrouver sa fille qu'elle croyait morte (la police avait retrouvé le corps d'une fillette horriblement défigurée que l'on prendra pour sa fille). L'action se passe en 1988 et l'enlèvement de la fille remonte à 1978, alors qu'elle n'avait que six ans.
Pour placer quelques références aux précédentes aventures de vos agents et pour les sauver s'ils se font piéger, faites intervenir les membres de la Police de Fetrica. Le scénario est tiré d'un film espagnol dont je ne me souviens pas du nom.

 


Personnages principaux :

La mère, Claudia Guyford (d'origine espagnole), svelte, brune, beaux yeux noisettes.
Le père, John Guyford (anglais), mince, brun aux yeux bleus, introuvable, a dû retourné en Angleterre.
La fille, Andréa Guyford, belle, brune aux yeux verts, un pied bot.
Le maître, Santini (Argentin), vieux bonhomme, cheveux blancs, yeux sombres, visage pelé.

 

 

Préambule : découverte du corps en 1983.

L'inspecteur chargé de l'enquête se nomme Massala, de type méditerranéen. L'action se passe la nuit, en ville, dans un vieux quartier ouvrier. L'inspecteur rejoint deux de ses collègues qui attendent devant une ancienne usine désafectée. Ils discutent ensemble avant que Massala ne pénètre dans l'usine, équipé d'un demi-masque à gaz. L'intérieur du bâtiment est rempli de tuyauteries, de rembardes, de chaînes... Des hommes s'activent autour d'un large puit au fond duquel on peut noter la présence de nombreux débris de verres. L'atmosphère est chargée en vapeurs acides et toxiques.
Nous retrouvons l'inspecteur Massala à la morgue, discutant avec le médecin légiste à côté du corps découvert de la fillette. Le corps ressemble un peu à un mannequin de cire, la peau étant lisse, blême et huileuse. Le corps semble boursouflé et flasque.
Description du cadavre par le ML : le corps est criblée d'aiguilles qui ont été enfoncées alors qu'elle était toujours vivante. Des brûlures à l'acide concentré sont visibles. Toutes les possibilités d'identifications ont été détruites : empreintes brûlées à l'acide sulfurique, dents brûlées à l'acide fluorhydrique. Le seul caractère marquant de ce cadavre outre son sexe et son âge est une déformation physique. Le fémur gauche est plus court que le droit. Autre indice quand à son identité est un bracelet portant son prénom (Andréa) toujours accroché à son poignet.
La scène suivante montre l'inspecteur Massala annonçant aux parents, dans l'enceinte de la morgue, la mort de leur fille et le fait qu'il leur déconseille fortement d'aller voir le cadavre de leur fille (garder en mémoire l'image de votre fille vivante et non celle de son cadavre défiguré).

 

 

Aujourd'hui : la convocation

Le Renard vous convoque dans son bureau.
"Mademoiselle, messieurs, je vous ais fait venir pour vous demandez un service personnel. Vous n'avez pour l'instant pas de dossier en cours et vous êtes l'une de mes meilleures équipes... J'ai un dossier à vous confier... Il me touche personnellement car il concerne l'une de mes amie. Elle ne connaît bien entendu que ma couverture de douanier. Je vous recommanderais pour cette mission la plus grande discrétion. Je crains en effet que mon amie soit toujours surveillée. Ne le lui dites pas, je ne veux pas qu'elle s'inquiète outre mesure. D'ailleurs, je pense qu'ils ne tenteront rien contre elle tant qu'elle ne représentera pas une menace pour eux. Alors soyez discrets et ne les affoler pas. Faites profil bas. Utilisez vos couvertures de la mission "Recrutement", elles conviendront à merveille.

Présentez vous à elle comme les collègues d'André.

 

 

Les événements qui ont relancés l'affaire

Vous fixez un rendez-vous avec Claudia qui se trouve chez elle. De toute manière, les derniers événements l'ont tellement bouleversé qu'elle ne peut retourner à son travail. Vous voyez en arrivant une femme proche de la quarantaine qui semble un peu déboussolée et inquiète (elle a des calmants dans sa pharmacie). Elle vous raconte sa version des faits (voir au-dessus) et les derniers événements : il y a deux jours, en milieu de matinée, alors qu'elle traversait une déprime dû à l'anniversaire de la disparition de sa fille, elle reçut un appel de sa fille. D'abord elle a cru à un canulard de très mauvais goût mais rapidement le doute s'insinua en elle ainsi qu'une sourde angoisse. Sa fille, Andréa, lui demandait de la croire et de venir la sauver. Elle était entre les mains de personnes qui l'aurait tué s'ils se rendaient compte qu'elle lui téléphonait. Elle n'avait pas beaucoup de temps et était apeurée. Elle demandait à sa mère de venir la chercher dans la clinique abandonnée proche de la plage où ils s'amusaient autrefois. Elle la supliait de ne pas prévenir la police sinon ils le découvriraient et la tueraient. Puis elle a raccroché.
Claudia se rendit aussitôt sur cette plage, à Deauville. Elle s'y retrouva en milieu d'après-midi (printemps ou été 88, temps venteux mais dégagé) et retrouva la clinique. Elle pénétra à l'intérieur. Elle tomba, dans une pièce, sur un bureau recouvert de papiers divers. Parmi eux se trouvaient des images déchirées d'anges et la page de garde d'un livre intitulé "L'histoire de la douleur". Dans une cage se trouvait aussi le corps en putréfaction avancée d'un ménat. Il y avait également par terre trois matelas. Un bruit la guida jusqu'à une grande pièce où des petits tubes s'entrechoquaient dans les courants d'air. Au centre de cette pièce se trouvait une boite cylindrique. A l'intérieur de la boite elle trouva une paire de chaussures orthopédiques identiques à celle dont sa fille pourrait avoir besoins.

Si vous lui demandez où se trouve son mari, elle vous répondra que peu de temps après la mort suposée de leur fille, ils se sont séparés. Depuis, elle n'a eu aucune nouvelle de lui. Elle pense qu'il est retourné en Angleterre. Si vous lui demandez des détails sur lui, elle vous dira qu'il possédait la même malformation que sa fille, une jambe plus courte que l'autre.

 

 


Recherches sur d'autres disparitions identiques
Une autre jeune fille, ayant la même infirmité que Andrea, fut portée disparue en 1983. Elle habitait avec ses parents dans un H.L.M.. Si vous vous rendez sur place, vous apprendrez d'un homme en fauteuil roulant que le couple est parti environ une dizaine de mois après la disparition de leur fille. Ils n'avaient plus d'espoir de la retrouver.

 

 


Avis d'un expert
L'un de vos contacts vous fait savoir qu'il a des renseignements, mais préfère vous voir pour en discuter. Vous vous rendez chez lui, et le trouver bien vivant et en pleine santé (ben non, il n'est pas mort avec un couteau dans le dos, son cadavre étendu au milieu de documents enflammés qui vont bientôt transformer sa villa en barbecue géant).
Il vous acceuille chaleureusement, vous emmène jusqu'à son salon qui est plongé dans la pénombre. Un projecteur et un écran blanc tiennent le centre de la pièce. Il vous invite à vous asseoir. Demande si vous désirez boire qq chose, un thé, une verveine, un whisky ? Il vous montre ensuite un film en 16 mm montrant une villa dans une banlieue anglaise. Il vous le commente : "Tout a commencé en 1962 dans une villa nommé Greenhouse, à Liverpool. Ce ne sont que des rumeurs, mais une secte qui se nommait les sans-nom y aurait séjourné pendant plusieurs années. On retrouva dans la maison des peintures ou dessins muraux. Ils représentaient des anges aux étranges visages " (images à l'écran) "aux yeux noirs et globuleux, aux moustaches de chat et avec une grande bouche ronde comme s'ils hurlaient. Ils ressemblent à des anges pervertis."
L'image suivante est celle d'un homme d'une trentaine / quarantaine d'année, grisonnant et assez charismatique. "Le cerveau et fondateur de cette organisation est argentin et se nomme Santini. Il a commencé à se faire remarquer au début des années '70 dans les cercles ésotériques de Londres, très à la mode à cette époque là. Il aurait créé une secte ou une association para-religieuse. Il ne devait pas s'agir de simples réunions de fanatiques. Santini et ses acolytes étaient très populaires en leur temps. De nombreuses rumeurs circulaient au sein des réseaux londoniens, mais le contraire eut été étonnant dans ce milieu. Certaines de ces rumeurs faisaient état de disparitions et d'enlèvements sur leurs passages, dans des lieux bien différents pour ne pas se faire repérer." Il arrête le film et tire les rideaux tout en continuant son discourt.
"Un fait curieux qui s'est déroulé en 82. Il a été arrêté par la police à Valence et condamné à une lourde peine de prison. Par contre, je ne sais pas s'il continue à purger sa peine, s'il est mort ou extradé." Il ramasse une revue pliée en deux pour marquer une page. et se place dos à la fenêtre, face à vous. " Je voulais également vous montrer ceci. C'est un de ses premiers articles dans une revue d'ésotérisme anglaise. Je vais vous traduire les passages importants :
'On peut isoler le mal de manière scientifique, le dépouiller de tout ce qu'il subit de préjudices, détruire la coquille d'humanité qui le pervertit.' Je vous résume la suite de l'article : 'mutilation, torture, la pratique de l'horreur comme méthode purificatoire, le sacrement de l'atrocité finale, un peu comme la synthèse du mal absolu. Un acte de barbarie absolu afin d'accéder à un niveau de conscience supérieur. La clé d'une dimension élevée, de pouvoir, de plaisir au-delà de toutes les limites. Une formule de sainteté différente. Tout est semblable, les extrêmes se rejoignent.'
Un autre fait étrange. Connaissez-vous la société Thulé ?" Réponse... "C'était une société ésotérique qui agissait derrière un groupuscule occulte nazi dont Hitler faisait partie. Il y était connu sous le nom de 'Médium'. Cette société avait les mêmes idées et les mêmes préocupations que Santini. Ces préocupations sont néanmoins universelles et ces deux organisations ont sans doute aucun liens. Mais je voudrais vous citer un dernier texte de Santini sur les anges : 'Ils herreront dans la solitude et l'infirmité et ils seront dépouillés de leur nom car le nom est aussi le verbe et le verbe est l'instrument du mensonge.' Le nom est perçu par ces gens comme une tare qui nous assujettie à notre condition humaine."

 

 


Recherche sur l'affaire Santini

En consultant les papiers du jugement à Valence, vous apprendrez que Santini fut condamné à perpétuité pour détournement de mineurs avec séquestration et actes de tortures (il a tranché une phalange à l'une des deux jeunes filles).

Un journaliste téléphone à Claudia. Il possède une cassette vidéo étrange ainsi que son numéro de téléphone qui est inscrit dessus. Il veut bien la lui montrer, il sera à son bureau le reste de la journée.

En interrogeant le journaliste celui-ci vous indiquera un autre journaliste, à la retraite, qui aurait suivi l'affaire à l'époque. Vous apprendrez par celui-ci qu'un homme, un médecin allemand, a été arrêté en même temps que Santini pour complicité. Faute de preuve, il a été relâché rapidement. Il a noté son ancienne adresse, ici à Paris.

En vous rendant à cette adresse, vous trouvez l'ancien médecin. Il est très âgé et ne semble pas en bonne santé. Dans la cuisine et dans une espèce de laboratoire, vous trouvez de nombreuses seringues sales et des bocaux contenant des choses que vous avez peur de reconnaître. Il semble terrifié, mais pas par vous. Il vous dit qu'ils ont des oreilles de partout, que même les murs le surveillent. Sans trop se faire prier, il vous indiquera l'adresse d'un hôtel sur le bord d'une grande route dans la banlieue nord de Paris. Il pense que c'est un de leur repère. Son histoire : il a fait partie du personnel "hospitalier" de Dachau. Santini l'a appelé en 1982 et l'a fait venir d'Allemagne pour poursuivre des études sur la douleur et la résistance à la douleur. Il s'est rapidement rendu compte de la nature très particulière des études qu'on lui demandait de faire, mais il s'est senti surveillé et contraint d'effectuer ces études (un peu comme à Dachau avec les nazis).

 

 

Rencontre avec Santini

Un rendez-vous à la prison peut être pris pour le lendemain en début d'après-midi. Cette prison se trouve à 200 km de Paris, en Normandie. Alors que vous vous apprétez à partir pour la prison, Claudia vient vous voir et lorsque vous la mettez au courant, elle vous annonce qu'elle tient absolument à vous accompagner, qu'elle ne peut plus supporter cette attente, qu'elle risque de devenir folle à force.
Vous arrivez sur place. Un médecin en blouse blanche vous accueille. En vous guidant à travers les corridors, il vous annonce que Santini ne veut voir que Claudia. Il ne sait pas comment il a pu savoir que Claudia venait, le dernier coup de téléphone qu'il a eu remonte à la veille au soir (depuis une cabine téléphonique dans les environs proche de la prison si vos persos font une recherche via les Telecoms : difficile car nécessite un permis de perquisition). Le médecin vous parle de Santini : c'est un esprit de type organisateur et comme il n'y a rien à organiser en prison, il transforme sa frustration en agressivité. Il a une maladie de peau inconnue sur le visage, une infection dégénérative (peu spectaculaire toutefois, n'en rajouter pas, il semble simplement pêler sans coup de soleil). Il est très susceptible la dessus alors ne le dévisager pas. Il l'aurait attrapé à Dachau suite à une injection. D'ailleur, le camp de cc de Dachau est son sujet favoris.
La rencontre a lieu dans une vaste salle blanche meublée d'une table et de deux chaises. Deux gardes se tiennent devant les portes au bout de la pièce. La pièce est entièrement vitrée à partir de 1,5 mètre. Des spectateurs anonymes peuvent se tenir dans l'ombre derrière ces vitres. La pièce possède des micros et derrière la vitre se trouvent des hauts-parleurs. Claudia et Santini sont assis face à face, de part et d'autre de la table en contreplaqué.
Toute tentative de pénétrer l'esprit de Santini grâce à la télépathie est difficile et très perturbant. Il en ressort que Santini semble avoir des idées très claires mais elles sont masquées par les messages de douleurs qui emplissent son cerveau. Le télépathe doit faire un jet sous ESPRIT (seuil de 15 aux dés) pour ne pas être affecté par un terrible dégoût de cet esprit, une aversion suffisament forte pour l'empêcher de se concentrer et de retenter un sondage. S'il rate son jet de manière critique (moins de 10 ou 12 aux dés), il peut se retrouver avec une psychose (la douleur, la folie...).

Santini : "Claudia, tu es belle tu sais ? Moi, je suis né avec un mamelon plus gros que les autres et pour ça, j'ai été enfermé à Dachau. Ils m'ont enfermé dans un caison de cobalt, j'ai eu mal, horriblement mal. A Dachau tous n'étaient pas méchant, certains m'apprirent des choses incroyables qui ont guidées ma vie par la suite. Je suis un chercheur qui cherche depuis toujours. Où est le mal ?
Je connais ta fille. Je l'ai vu en rêve. Je vois tout mes enfants dans mes rêves."
Claudia : "Non, ce n'est pas votre enfant, c'est ma fille ! Dites moi où elle est !"
Santini : "Je comprends ta douleur, je sais ce que c'est. Eduquer des enfants, les élever, essayer de leur montrer le droit chemin, les préparer à la connaissance.
Regarde cette table. Tu ne vois que ça parce que tu ne peux voir que ça. A l'intérieur de la table, il y a des choses... Des termites rongent petit à petit la table, invisibles de l'extérieur. Personne ne le sait. Il arrive un jour que la table disparaît. Là est tout le secret. Si tu pouvais me voir à l'intérieur, je suis pareil. Je suis rempli de mouches. Elles me rongent petit à petit. Tu ne peux pas imaginer la douleur, une infinie douleur." Hurlement, long et sourd, décroissant doucement.
Claudia : "S'il vous plaît, dites moi où se trouve ma fille."
Santini : "Je vais te le dire. Je veux t'aider. Ta fille t'attend. Elle t'appelle au secours. Que ferais-tu pour elle si tu étais une bonne mère ? La mienne ne l'était pas." Silence.
Claudia : "Mais où est ma fille ?"
Santini : "Ils ont emmené ton enfant à l'endroit où tout à commencer." Silence. (Images de scènes de sexe dans son esprit)
Claudia : "Mais où ? Quoi ?"
Santini : "Sers toi de tes méninges, de ta mémoire, réfléchis." Il semble s'assoupir. On peut voir un matricule tatoué sur son bras.

Alors que vous discutez entre vous, Claudia vous rejoint derrière la vitre. Elle ne voit pas du tout ce qu'il sous-entendait. Vous êtes dans l'ombre, invisibles de l'intérieur de la salle où Santini est embarqué par les gardiens. Soudain il se libère, fonce vers la vitre, y colle son visage et parle :

Santini : "La méchanceté est une clé Claudia. Elle ouvre des portes. Il ne suffit que de synthétiser. Mes enfants n'attendent plus que toi." Santini détourne son attention de Claudia et semble vous dévisagez : "Vous, vous allez mourir."


En rentrant à l'appartement de Claudia pour récupérer quelques affaires, vous trouver Tony en slip, attaché sur une chaise, la tête rejetée en arrière, la gorge lacérée. Au plafond, au-dessus du cadavre, inscrit en lettres de sang, "Elle n'est pas morte".

Vous n'avez plus qu'à suivre les indications du médecin nazi, qui vous indiquera un hôtel abandonné dans la banlieu nord de Paris. Lorsqu'enfin vous arrivez sur place avec Claudia, celle-ci comprend enfin l'indice de Santini. L'hôtel est celui dans lequel elle et son mari ont dû concevoir Andréa, il y a 17 ans. Elle ne sait pas comment ils ont pu apprendre ce détail.

 

 


La scène finale

Il est important pour la narration que Claudia vous accompagne. Faites ressentir à l'équipe qu'une action violente ne doit être réalisée qu'en dernier recours. Ils seraient capables de transformer votre thriller en remake de "l'inspecteur Harry".
L'hôtel abandonné se trouve le long d'une nationale peu fréquentée. Il semble laissé à l'abandon mais pas encore délabré. La porte est ouverte. Dans le hall d'accueil est posé, derrière une vitre, un vitrail. Il n'était pas visible de l'extérieur (rideau devant la fenêtre). L'intérieur semble en bon état. Aucun indice dans le hall. Un couloir avec une moquette rouge. Des portes de chambres fermées pour la plupart. La première porte non verrouillée donne sur une chambre transformée en bureau. Vous y trouverez des livres dont un sur les camps de cc et un second sur le viol astral. Dans un casier se trouvent des fiches sur des personnes, surtout des enfants. Ils semblent tous avoir des malformations. Dans une enveloppe se trouvent des photos de vilaines blessures sur des hommes et des femmes ou des images de mutilations.
Au bout du couloir, derrière une porte à double battant, une pièce glauque, murs nus et sales, sol en béton. La lumière provient d'un néon grésillant. Un sommier en fer se trouve par terre. Une trace, semblable à de l'argile ou à de la graisse séchée, forme une croix difforme sur le sommier. Soudain, vous êtes cernés par des hommes, des femmes et quelques adolescents ayant tous une difformité physique. Certains sont armés de canifs ou de couteaux de cuisine. Ils vous regardent avec des yeux d'hallucinés. Au centre se trouve le mari de Claudia.
John : "Bonjour Claudia, nous t'attendions avec impatience. Heureusement, tes amis ont bien suivi notre jeu de piste."
Claudia : "John ! toi ! Mais pourquoi !"
John : "Nous avions besoin d'une petite fille très pure pour la pervertir. Le petit jeu de piste que nous avons conçu avait pour but de te faire venir et de te préparer."
Claudia : "Mais pourquoi ?"
John : "Pourquoi ? Mais parce que l'heure est enfin venue pour nous ! Nous sommes prêts à atteindre ce qu'aucun être au monde n'a pu atteindre avant nous ! Un monde nouveau et nous sommes la relève... Nous allons parvenir à isoler le mal, le mal à l'état pur, la synthèse totale, le parodygme de la pureté, l'atrocité finale, l'extase... Et tu es là pour servir de témoin."
Claudia : "Où est ma fille ?"
John : "Viens, je vais te conduire à elle." Les sans-nom forment une garde rapprochée et menaçante.
Dans une chambre, vous voyez, une adolescente d'environ 16 à 17 ans, une belle brune aux traits fins, à la longue chevelure et aux grands yeux verts. Elle a une jambe plus courte que l'autre et porte des chaussures adaptées.
Claudia : "Andréa, c'est toi Andréa ?"
Andréa : "Ne m'appelle pas ainsi, je n'ai pas de nom."
John : "C'est la synthèse, la source. Détruire et tourmenter ne suffit pas. Quelque chose de plus fort que la souffrance, la perversion. Nous l'avons découvert. Détourner le bien." Andréa sort sa main de derrière son dos et braque rapidement un revolver sur sa mère."Tue la, tue ta mère !" Andréa semble déboussolée, elle pleurniche, sa main tremble un peu. Soudain, elle vise son père et tire deux fois, deux balles en pleine poitrine. John meurt sur le coup. Andréa en pleurs demande à sa mère de l'aimer. Celle-ci s'élance et prend sa fille dans ses bras. "Oui, je t'aimerais toujours, tu es ma fille." Sa fille la fixe droit dans les yeux, le regard dur. Elle se dégage d'une secousse. "Pour toi pouffiasse et pour moi. Tu me rejoindras dans l'autre vie." Elle avale le canon de son revolver et se tire une balle en pleine tête. Jet de santé mentale ???? A ce moment une voix fuse parmi les sans-nom "Tuez les tous sauf la mère !"

Et c'est le début du massacre... des sans-noms par, soit des troupes d'intervention type GIGN, soit des Théosdarkars. Si ce sont les troupes d'intervention, ceux-ci tentent d'abord de neutraliser sans violence les adeptes, mais ceux-ci sont comme enragés et se jètent sur leurs ennemis comme des fous furieux. Il y aura toutefois certainement des prisonniers, adeptes assommés, maîtrisés ou calmés, mais assez peu au vu des résultats habituels de ce type de forces spéciales (0 mort). De toute manière, les Théosdarkars interviennent pour tuer les derniers adeptes, qu'ils soient prisonniers ou non.
Santini dans sa prison meurt d'une crise cardiaque. Son autopsie ne révèle rien de particulier si ce n'est une grave dégénérescence de son système nerveux, mais uniquement les terminaisons, celles qui provoquent les sensations de douleur. Son coeur semblait pourtant en excellent état, sa mort pouvant uniquement s'expliquer par l'introduction de bulles d'air dans son système sanguin, mais aucune trace de piqûre. Ou alors, par un massage cardiaque ou un électrochoc (défribilation) fait alors que son coeur battait normalement, mais aucune trace non plus. De plus, il est mort en même temps que le reste de ses adeptes. Un gardien et un infirmier de la prison sont également morts de la même façon, pendant leur service, au même moment ou à des intervalles très proches et pour l'un d'eux, sous les yeux de ses collègues. Une intervention rapide n'a pas réussi à le faire revenir, le coeur semblait totalement figé.

 

 

En cas de problème, réclamer l'ntervention providentielle

Si la situation tourne trop au désavantage de vos PJ, ou toute à la fin, intervention d'un groupe de Théosdarkars (sept hommes et femmes), armés d'armes blanches terrestres (katana, wakisashi, couteaux ou haches de lancer) de bonne facture mais sans plus, armes disponibles facilement dans toute armurerie. Ils sont habillés de tenues noires mates et proches du corps. Décrivez la scène comme une intervention d'anges vengeurs venus massacrer la congrégation des sans-noms. Aucun d'entre eux n'en réchappe, c'est une véritable hécatombe. Même s'ils désiraient intervenir, faites ressentir à vos PJ le côté totalement irréel des combats, la virtuosité, la rapidité, la puissance inhumaine de ces combattants. Ces hommes et ces femmes guerriers executent une tâche. Ils ne semblent y prendre aucun plaisir. Ils ont les traits crispés et l'efficacité de tueurs, non de prédateurs qui chercheraient à s'amuser avec leurs victimes. Rapidement, les bruits des combats s'éloignent. Ils semblent que les Théosdarkars s'en soient pris d'abord aux adeptes proches des PJ et qui pouvaient donc représenter une menace pour eux. A la fin du massacre, le télépathe ou l'un des PJ les plus réceptif reçoit un message mental. Ce message se forme dans sa tête et prend la forme d'une voix chaude, chaleureuse et amicale. "Nous ne pouvions laisser en vie de tels monstres et surtout nous ne pouvions laisser leur doctrine pervertir les esprits d'autres êtres intelligents. Nous avons pris nos responsabilités, nous sommes intervenus. Attention, d'autres peuvent exister ou existeront. Rester sur vos gardes car nous ne serons pas toujours derrière vous. Quitter cette demeure maintenant, elle sera le bûcher de cette hérésie et si vous tardez trop, le vôtre." A peine êtes vous sortis que tout l'hôtel semble s'embraser d'un seul coup. Si vous réussissez un très bon jet en Vue (au moins 18 au jet de dé), vous percevez un mouvement au-dessus de l'hôtel, comme un immense vaisseau qui pourtant n'émettrait aucun bruit ni lumière et semble tout d'un coup disparaître. Cette vision, vous pouvez l'accorder sans test à la personne croyant le plus aux extra-terrestres en utilisant un ton qui pourrait faire croire aux autres que leur camarade prend encore ses désirs pour des réalités.

 

 

Qu'est-ce qu'un Théosdarkar ? Ils forment une troupe d'élite, spécialisée dans tous les types de combat, sillonnant l'espace à bord de puissant vaisseaux de guerre. Pour vous donner une idée de leur puissance prenez un alien (celui des films Aliens). Il se ferrait massacrer par un Théosdarkar. Un Théosdarkar peut survivre dans l'espace sans scaphandre, uniquement avec une réserve d'air, la différence de pression entre le vide spatial et leurs corps n'étant pas suffisante pour le blesser. Il peut se déplacer si vite que ses mouvement sont à peine perceptibles par l'oeil humain. Il peut encaisser sans broncher et sans gilet par balle des tirs à bout portant de 9 mm parabellum ou de .45 ACP. Il faut taper dans la 12,7 mm ou le calibre de chasse africain type Nitro Express pour espérer les blesser, et encore faut-il parvenir à les toucher. Ils sont rapides et ont des réflexes phénoménaux. Ils sont capables d'attraper avec leurs mains des projectiles allant jusqu'à 300 m/s. Ils possèdent une densité corporelle cinq fois plus importante que celle d'un homme. Ainsi, un Théosdarkar athlétique de 2 m, semblant peser 120 kg pèserait en fait 600 kg. Autant vous dire que les X-men pourraient se faire balayer par un Théosdarkar bien équipé (technologie militaire d'une fédération spatiale s'étalant sur tous un amas galactique) ou par deux ou trois Théosdarkars désarmés. Alors quand je vous dit que les adeptes Sans Nom se font massacrer, c'est un euphémisme.


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