CAMPAGNE


La Vérité n’est pas de ce monde

 

 

 


Scénario d’introduction : des vacances bien méritées.

Voilà à peine un mois, vous preniez vos fonctions au sein du SRSF.
Le premier jour fût une succession de cérémonies et de réunions d’informations. La première réunion rassembla tout le personnel dans le hall du bâtiment. Le Patron et Le Prof vous souhaitèrent la bienvenue et firent chacun un petit discourt d’encouragement. Suivi ensuite, pour chaque cellule et chaque groupe, des réunions de présentation de vos supérieurs. Etant affectés à l’équipe 121 dont le chef d’équipe s’est vu affublé du doux surnom d’Incisive (un des joueurs devra prendre ce rôle, l’obligeant à mettre des points dans Commander et 3 points minimum dans Art de la guerre), équipe qui dépend du groupe CARI dont le responsable vous est présenté sous le nom de La Dent, un ancien des services secrets. Celui-ci vous repasse une couche en ce qui concerne les mesures de sécurité (n’utilisez que vos surnoms et ne fréquentez que les membres de votre équipe et vos supérieurs car si vous êtes pris, il faut que vous puissiez en dire le minimum sur notre service. L’ignorance est le meilleur moyen pour ne rien dire à l’ennemi Ne parlez jamais de votre véritable profession à quiconque, même pas à vos parents) et vous invite à venir le trouver si vous désirer un conseil : sa porte restera toujours ouverte. Il vous a également remis vos armes de service, des revolvers Manhurin MR 73.
En un mois, vous vous êtes familiarisés avec le dédale des couloirs, avez repéré les endroits clés (la machine à café, la Cellule de l’équipement…) et poursuivi votre intégration dans votre équipe. Arrive enfin le vendredi tant attendu, veille de vos premières vacances en tant que véritable agent de services de renseignement. De nouveau, Le Patron désire vous adresser la parole et le personnel se réunit à 14H00 dans le grand hall d’entrée.

« Mesdemoiselles, mesdames et messieurs, je vous félicite pour avoir su vous pliez, de façon assez générale, » il semble jeter un regard noir à l’extrême droite de l’auditoire mais vous ne parvenez pas à déterminer l’objet de sa colère, « aux diverses mesures de sécurité et de discrétion, et ce depuis plusieurs années à présent. Vous allez à présent prendre des vacances bien méritées avant de vous lancez dans une aventure unique en son genre. Et peut-être, certains d’entre-vous en tire t’il une certaine vanité. Je vous rappellerai que, si vous êtes uniques, vous n’en êtes pas pour autant irremplaçables, ET QUE SI, je découvre que l’un d’entre vous a eu la langue un peu trop bien pendue, il serra RADIER sur le CHAMP ! Je vous conseillerais donc de contrôler vos excès et notamment ceux de boissons qui sont les pires ennemis de l’homme de bien. Conseil aux petits malins. Nous possédons quelques télépathes très doués et très loyaux qui se font un devoir de vous scanner régulièrement. Si vous tentez de nous cacher quoi que ce soit, ils le sentiront aussitôt et le découvriront aisément et rapidement. Ces mesures de sécurité sont en place depuis quinze jours et le resteront jusqu’à la fermeture du service.
Une dernière chose… Passez tout de même de bonnes vacances. Vous pouvez disposer. »
Sur ces bonnes paroles, vous vous dirigez tous vers votre bureau. Vous déposez vos armes de services dans votre coffre, boucler les placards et à 16H00 pétante (vous êtes des fonctionnaires avant tout), vous sortez du bâtiment. Vos vacances commencent.

L’un d’entre vous est originaire de l’Ardèche, et plus précisément des environs de .Ses parents tiennent une petite ferme et il vous a tous invité, membres de l’équipe et leurs conjoints (si conjoint il y a), à l’accompagner sur « ses terres ». Samedi soir vous voit débarquer au milieu de vertes collines, sous un soleil encore haut dans un ciel d’été sans nuage. Les jours se passent, de farniente en randonnées, de pétanques en dégustation des spécialités régionales. Arrive le jeudi avec au programme la descente de l’Ardèche. Soleil chaud, eau fraîche, franche rigolade et pique-nique sympathique vous mènent au bout du chemin et de l’après-midi. Remontant vers la douce chaumière à bord d’un de vos véhicules personnels (sans doute une R5 pourrie), vous décidez de vous arrêter pour l’apéro, dans un bistrot situé dans un petit hameau dont nous devons taire le véritable nom afin de ne pas porter préjudice à ses habitants. Nous le nommerons La Muge. Un village se trouve à 5 km.

Le vin blanc est bon, le pastis classique et l’ambiance tranquille. Un bonhomme d’une cinquantaine d’année le tient avec sa femme qui n’est guère plus jeune que lui. Ils se nomment Auguste et Marie Drogralou. Une radio diffuse en sourdine des tubes de plus de dix ans d’âge. Soudain un homme rougeaud, la casquette visée sur la tête, la salopette de guingois et la moustache hirsute déboule tel un fou furieux dans le troquet. Entre ses mains se love un antique fusil de chasse à deux canons juxtaposés et non cassé.
« Auguste !!! Cette vieille pute d’Suzon m’a toué tous mes lapins ! Viens-y avec moi ! Je vais m’la faire cette vieille saloperie de sorcière ! NOM de DIOU ! Attends ! file s’y moi d’abord un p’tit coup de blanc pour r’mettre d’mes émotions ! Cette fois elle n’y réchappera pas, c’te garce ! »
Auguste lui verse volontiers un verre de blanc suivi d’un second alors que Marie les rejoint en vous jetant des regards en coin d’un air gêné.
« Robert, avant d’monter là haut, raconte moi c’qui c’est passé. »

La version de Robert est simple : Suzon Departuis, une vieille sorcière qui vit dans les environs, a jeté un mauvais sort à ses lapins. Résultat, les lapins bien vivants ce matin sont ce soir tous morts. Suzon l’a jamais aimé et il le lui rend bien, même s’il ne l’a jamais vu. De toute manière, toute le monde sait que Suzon est une sorcière et une sorcière pactise avec Satan. Elle est donc mauvaise comme le diable.

Auguste tente assez finement de calmer Robert et lui demande de lui montrer ses lapins. Auguste acquiesce, mais il semble toujours décider à faire un mauvais sort à Suzon.

A cet instant, vous remarquez un couple qui se tient dans l’encadrement de la porte. Deux bourgeois, habillés décontractés mais avec des vêtements de marque (pour les PJ connaisseurs). Ils portent des lunettes de soleil et sont d’une beauté rare. Ils font penser à un couple de film romantique. Il semble qu’ils aient assisté à une partie de la conversation et suivent les deux hommes vers la maison de Robert Pinsonnier.

Notes : le fusil n’est pas chargé. Robert est d’un naturel colérique, naïf et con mais il peut être d’assez bonne compagnie si l’on sait s’y prendre. Furieux, il s’est précipité dans la maison, a pris son fusil, et s’est dirigé aussitôt vers le bistrot pour demandé l’aide d’Auguste qu’il considère comme son meilleur ami, au grand déplaisir de celui-ci. Robert possède lui-même une bonne cave, notamment en eaux de vie car il distille illégalement. Si vous tentiez de lui expliquer qu’il ne doit pas le faire, l’année n’y suffirait sans doute pas. Sinon, il possède quelques vergers et terres qu’il cultive seul, héritage de son père. Il n’a jamais réussi à rencontrer une femme suffisamment bonne poire pour l’épouser.


Si vous ne faites rien, la vieille Suzon meurt le lendemain soir dans l’incendie criminel de sa maison. Le feu a été tellement intense qu’on ne retrouve que quelques os (en fait Suzon a été enlevée et ce sont les os d’Odette Poncossier, voir plus loin la profanation). Robert est arrêté deux jours plus tard, par les gendarmes, pour incendie et homicide volontaire.


Si vous êtes restés pour poser quelques questions à Marie, vous apprenez que la vieille Suzon était déjà vieille lorsque Marie était à l’école primaire (En fait elle confond, comme tous au village, la fille avec la mère). Certains disent qu’elle est une sorcière, qu’elle est responsable de tous les malheurs qui arrivent dans le pays et qu’elle est plus mauvaise que la gale. D’autres, et parmi eux l’épicier, la considère comme une vieille femme malheureuse et solitaire qui se contente de cultiver quelques plantes médicinales qui ont plus d’une fois prouvé leurs vertus thérapeutiques. La majorité n’en pense rien.


Si vous avez suivi le mouvement, Robert vous emmène d’un bon pas vers sa demeure en continuant d’accuser la vieille sorcière de tous les malheurs du coin. Sa voix est de plus en plus assourdie et vous vous demandez si les deux remontants de tout à l’heure étaient bien les premiers de la journée !
Vous faites le tour du bâtiment, guidé par Robert et Auguste et suivi par les deux bourges.
Le couple Bourgeois : ils se nomment Robert et Blanche Dartois.
Vous vous retrouvez devant les cages à lapin. Ils sont bel et bien mort et il est visible si vous avez 3 en biologie ou 2 en médecine que les lapins ont bien été empoisonnés. Des analyses poussées prouveront qu’ils ont absorbés un produit arsénié tel que la mort aux rats mais il n’y a aucune chance que ces analyses soient effectuées par les autorités locales. Sur une réussite de niveau 9 en odorat sur les coupelles d’eau, vous pouvez arriver à la même conclusion si vous avez au moins 2 en sciences ou en médecine ou en biologie. C’est un poison minéral et même chimique, pas un poison végétal ou animal.
Si personne ne les remarque, les bourges vous feront remarquer la présence de petites croix inversées, faites avec des brins d’herbes tressés (chercher, difficulté de 6). Ces croix inversées ont été plantées sur le côté des boîtes à lapin et l’une d’elle se trouve sur le sol devant les casiers. Un jet sous culture à 6 ou sous occultisme à 2 vous apprendras que ces croix sont une pratique courante des cultes sataniques. Avec des difficultés de 10 et 7, vous savez que les croix d’herbes tressées de cette façon si particulière proviennent surtout du sud de l’Italie.
Si vous tentez de rester rationnel tout en essayant de dédramatiser la situation, le couple tentera de vous persuadez du contraire en jouant sur leur séduction. Ils essayeront d’envenimer la situation en racontant les divers reportages et ouvrages qu’ils connaissent dans lesquels il est fait mention de pratiques sataniques sanguinaires (sacrifices d’enfants…). Ils sont très doués à ce petit jeu et les PJ devraient avoir rapidement envie de faire plaisir à ce couple sulfureux. Ils ne poussent pas non plus à l’action, faisant valoir que la sécurité publique doit être assurée par les autorités et qu’il faut faire venir les gendarmes. Ils prendront congé assez rapidement, la femme s’éloignant d’une démarche chaloupée très étudiée, très suggestive et très efficace sur les esprits un peu échauffés des mâles présents.
Si les gendarmes sont appelés, ils arriveront une heure plus tard, dresseront un procès verbal, prôneront le calme et vous inciteront à rentrer chez vous et à leur laisser faire leur travail. Si vous montrez vos cartes de douaniers, ils se montreront un peu plus aimables mais guère plus coopératifs.


Si vous téléphonez au centre, vous tomberez sur le Patron, qui, avant que vous n’ayez eu le temps d’expliquez plus avant votre cas, vous intimera l’ordre de vous taire et de gagnez la gendarmerie la plus proche. Vous demanderez à parler à l’officier commandant (Adjudant-chef Bazin), présenterez vos cartes, et demanderez à accéder au réseau sécurisé. Il vous téléphonera dans une heure, alors ne traînassez pas en route. Après vous avoir écouté, le Patron vous laissera suivre votre intuition, concluant qu’une histoire d’empoisonnement de lapins par une sorcière de village ne met pas en péril la sécurité du pays et, que de toute manière, vous êtes en vacance. Il vous félicite toutefois pour votre sens du devoir et vous demande de l’appeler si il y avait du nouveau. Il vous souhaite une bonne soirée et raccroche.


La véritable histoire de la sorcière : Suzon Departuis était une mère célibataire qui n’avait trouvé pour unique refuge que la maison de son brave oncle, frère de son père. Chassé par les siens, abandonné de son bel italien qui avait fuit vers le nord de la France, elle n’avait pu compté que sur son oncle Martin. Malheureusement, Martin mourut d’une attaque deux ans après la naissance de Suzon la jeune, leur laissant en héritage la maison, un petit pécule à la banque et les terres environnantes.

Suzon avait donné à sa fille son propre prénom car elle n’attendait plus rien des autres. Malheureuse, aigri, elle s’était repliée sur elle même et donnait tout son amour à sa fille. Elle se rendit vite compte que sa fille était un peu spéciale, qu’elle avait un don pour cultiver les plantes et découvrire leurs vertus médicinales. Elle savait aussi à quel point les hommes pouvait être méchants et voir le mal ou seul le bien existait. Elle interdit donc à sa fille de s’éloigner de la maison, lui racontant des histoires de monstres et d’ogres qui se présentaient à vous avec de souriants visages amicaux mais qui n’attendaient que la nuit pour vous dévorez dans votre sommeil en commençant par les pieds.
Suzon grandit en ne connaissant du monde que les quelques kilomètres carrés entourant la maison et sa mère. Celle-ci faisait parfois quelques courses au village après avoir enfermé sa fille dans la maison et lui avoir fait jurer qu’elle n’essayerait pas de sortir. Le village finit par oublier son existence.
Un jour, la mère ne se réveilla pas. Suzon la jeune était à présent vieille. Elle enterra sa mère, lui dressa une magnifique tombe fait de cailloux et de fleurs et après avoir pleuré durant plusieurs jours, fit son deuil. Elle continua de vivre seul, n’osant pas descendre au village.

Elle commençait à manquer de provisions lorsque l’épicier du village vint aux nouvelles. Ce jour là, elle n’eut pas le courage d’ouvrir la porte et discuta avec l’épicier à travers elle. Comme elle répondait au prénom de Suzon, l’épicier la pris pour sa mère. Ils conclurent un marché qui perdure aujourd’hui avec le nouvel épicier. Une fois par semaine, l’épicier venait lui livrer ses courses et en payement, elle lui donnait plusieurs pots d’onguents, de confitures, de sachets de plantes à infuser et quelques fruits.
Si vous enquêter auprès de la banque où ont été déposées les économies de Martin, vous pouvez apprendre que Martin avait su faire de bons placements et que la somme dont dispose à présent Suzon est suffisamment rondelette pour qu’elle puisse finir sa vie dans le luxe.


Si vous rendez visite à la vieille Suzon, celle-ci se montrera craintive et ne vous ouvrira pas la porte. Sa maison se trouve à 3 kilomètres à pieds du hameau. Si vous tentez de la surprendre alors qu’elle se trouve à l’extérieur, elle s’enfuira apeurée. Les mises en garde de sa mère ont toujours gardé leur pouvoir sur elle. Elle parle très bas, ne vous regarde jamais directement et tente toujours de garder plusieurs mètres de distance avec vous. Elle est âgée mais garde une bonne condition physique et connaît par cœur les environs. Si vous êtes peu discrets ou très mauvais coureur, elle pourrait vous semer puis se cacher sans difficulté. Sa porte est verrouillée à clé mais la serrure est simple et plus très solide (difficulté de 5 pour crocheter et de 7 pour forcer la porte). L’intérieur est fait de terre battu recouvert d’herbes sèches, le plafond et les murs sont noirs de suie, des bouquets pendent du plafond mais l’intérieur est rangé et sans poussière sur les meubles. La pièce principale est dans la pénombre, à peine éclairée par deux petites fenêtres ou par deux ou trois bougies suivant l’heure du jour ou de la nuit.
Suzon se défendra de n’avoir jamais fait de mal à personne, elle dira qu’elle a trop peur des monstres qui peuvent rôder pour oser s’approcher des autres habitations. Elle vous demandera de la laisser tranquille et tentera de se défendre maladroitement avec son opinel. Vous sentirez sa peur et la verrez paniquer si vous tentez de vous approchez d’elle. Vous ne tirerez pas grand chose d’elle si ce n’est des suppliques pour la laisser tranquille.


Si vous vous mettez en planque pour observer Suzon, le seul endroit suffisamment discret et donnant une bonne vue sur la maison de Suzon est un grand arbre situé de l’autre côté de la petite vallée, à environ 300 m à vol d’oiseau mais à 800 m à pieds. Vous pourrez apercevoir Suzon vaquer à ses occupations quotidiennes, trier ses herbes, boire une infusion devant sa maison, au soleil. Elle semble passer la majeure partie de la journée dehors, mais ne s’éloigne guère plus de deux heures de sa maison.
Si vous surveillez sa maison lors du second soir, vous apercevrez aux alentours de 23H des flammes qui commencent à lécher l’extérieur de sa demeure. Avec une bonne vue, vous distinguerez une ou deux formes se découpant sur les flammes. Si vous foncez, vous arriverez quelques minutes avant que Suzon sorte, courbée en deux, toussant et pleurant, totalement terrorisée. Si vous êtes suffisamment discrets, vous tomberez sur les Dartois guettant la sortie de Suzon, sinon vous arriverez devant une maison en flamme, des jerricans abandonnés devant. Si vous vous approchez et sortez ainsi du couvert, vous essuierez le feu des deux PPK du couple. Robert a deux en tir et Blanche a un. Autant dire que de nuit, s’ils arrivent à toucher quelqu’un, se serait du pur hasard. Mais faites faire des tests de courage à vos PJ, après tout, il s’agit certainement de leur première échauffourée et ils n’ont sans doute pas d’armes (à part peut-être deux fusils de chasse pris à la ferme). Au bout d’un instant, voyant leur coup raté, les Dartois tenteront de prendre la fuite et se couvriront en tirant au jugé. Ils tenteront de rejoindre leur voiture qui se trouve dans un chemin forestier à l’opposé du chemin menant à la maison. Si vous êtes rapides et chanceux, vous parviendrez à rattraper Blanche qui aura certainement déjà vider son chargeur. Robert est plus rapide et avait pris un second chargeur et il ne tentera pas de sauver sa compagne. Il s’enfuira (agilité de 4). Si vos joueurs sont attentifs, ils pourront remarquer un tatoutage sur la nuque de Blanche, caché par ses cheveux (cf 'le fin mot de l'histoire').

Deux jours auparavant, une profanation d’une tombe s’est produit à une cinquantaine de kilomètres de là. La tombe contenait le corps d’Odette Poncossier, morte en 1972 à l’âge de 72 ans. Le corps a disparu.

Si vous avez réussi à sauver Suzon et à arrêter Blanche, Suzon ne devrait plus rien craindre avant longtemps. Vous faites votre rapport par la liaison sécurisée, recevrez les félicitations du Patron et laisserez le reste de l’affaire aux gendarmes. Il vous reste plus d’une semaine de vacance et il s’agit d’en profiter.

Une douzaine de jours après votre retour au centre, votre équipe est convoquée par le Patron. Vous vous rendez dans son bureau où son secrétaire vous fait patientez quelques minutes. Vous êtes rejoints par le Rorqual, la Dent et le Renard. Lorsque vous pénétrer dans le bureau du Patron, vous le voyez en compagnie du Prof. Vous vous asseyez autour d’une table dans le coin du bureau et vous avez l’impression de participer à une réunion d’état major. Le Patron prend la parole.
« Tout d’abord je tiens de nouveau à féliciter l’équipe 121 pour le sens du devoir et l’initiative dont ils su faire preuve durant leurs congés. En second, je vous annonce que la dénommée Blanche Dartois, sa véritable identité n’étant toujours pas connue de nos services, a réussi à prendre la fuite, hier matin, lors d’un transfert de prisonnier qui a tourné au carnage. Le véhicule de tête a été pulvérisé par une mine certainement commandée à distance et les deux gendarmes sont morts sur le coup. Le fourgon a été pris ensuite sous le feu de plusieurs snipers au vu du nombre d’impacts. Ils ont crevés les pneus et abattus les deux gendarmes se trouvant à l’avant. Les deux derniers gendarmes se sont rendus et ont été froidement abattus à bout portant ainsi que les deux autres prisonniers. Les armes utilisées avaient pour calibre du 9 mm en parabellum, du 7,62 OTAN et du 5,56 OTAN. Cette évasion a été menée comme une véritable opération militaire. Cette affaire de « UEID » semble être beaucoup plus importante que nous ne le pensions et malheureusement nos pistes sont quasi inexistantes. Nous avons diffusé le dossier de Blanche et le portrait robot de Robert Dartois à tous les services de police, de gendarmerie, des douanes et d’Interpol. Les chefs d’inculpation principaux sont associations de malfaiteurs et actions terroristes. Je veux que nos services soient à l’écoute et ne laissent passer aucun indice qui puisse nous mettre sur la piste de ces individus. Ils doivent payer pour la mort de nos collègues. Je vous remercie, ce sera tout. »

FIN


Walther PPK : calibre 7,65 mm (petit), chargeur de 7 cartouches.
Fusil de chasse : calibre de 12 (gros), deux canons juxtaposés.


Le fin mot de l’histoire : Robert Dartois et sa compagne Blanche se nomme en fait Rémy Renard et Brigitte Dolmasis Renard. Ils n’ont sur eux que de faux papiers (carte d’identité, permis de conduire). Leurs empreintes digitales ont été remodelées (la technique est révolutionnaire et rien ne peut vous le faire soupçonner). Ils se sont installés il y a un peu plus d’une semaine dans un camping de la région, cherchant des rebouteux, sorcières, sourciers et événements extraordinaires. Ils payent en liquide, se montrent assez hautains mais généreux. Ils se déplacent en Mercedes, un modèle assez récent (volé et maquillé avec faux papiers sur place et à la préfecture : seule une vérification très poussée peut le découvrir), et leur caravane possède tout le confort moderne (payé en liquide également). Ils ont sur eux des Walther PPK chromés qui proviennent du marché noir américain (impossible de remonter par là). Ils sont d’une grande beauté (mettez un ou deux en corps et visage, l’allure et la voix sont à la discrétion du MJ). Ils ont un tatouage sur la nuque, juste en dessous de la racine des cheveux, camouflé par leurs cheveux. Ce tatouage représente une étoile à 6 branches avec au centre le mot UEID (dieu à l’envers). Blanche possède également un autre tatouage qui ressemble à un diablotin rouge tenant un trident juste au-dessus du pubis. Ce second tatouage est la seule piste qui pourra permettre aux enquêteurs de découvrir sa véritable identité (voir synopsis de la campagne) mais vous ne pourrez le découvrir qu’en lui retirant sa petite culotte.
A force d’investigations, les Dartois ont découvert l’existence de Suzon. Ils ont alors mis au point un plan diabolique afin de l’enlever et de faire passer sa disparition pour le résultat d’une banale querelle de voisinage. Ils ont profané la sépulture d’une vieille femme afin de récupérer son squelette, ont empoisonné les lapins avec de la mort aux rats diluée et versée dans les coupelles d’eau, ont disposés sur la scène du crime des croix d’herbes qu’ils ont également placés sur le chemin menant à la maison de Suzon, puis sont restés dans leur voiture, sur un petit chemin en vue de La Muge. La suite peut varier suivant les actions des PJ. La suite du plan des Dartois est qu’ils doivent s’assurer que Pinsonnier est persuadé de la culpabilité de la sorcière et que le nombre de témoins est suffisant. Puis ils se placent en planque aux alentours afin de s’assurer que leur bouc émissaire ne fasse pas l’imbécile en tuant la sorcière par exemple. Ensuite, retour au camping. Le lendemain après-midi, ils doivent préparer leur mise en scène. En premier, ils doivent s’assurer que Pinsonnier n’ait pas d’alibi. Ensuite ils doivent rendre visite à Suzon. Si celle-ci, apeurée, ne veut pas leur ouvrir la porte, ils mettraient le feu à la maison afin de la débusquer. Lorsqu’elle tenterait de s’enfuir, ils la maîtriseraient et la drogueraient avec du chloroforme. Ensuite ils placeraient les ossements de la vieille avant de s’éclipser de la région le plus rapidement possible, laissant la caravane avec une charge incendiaire réglée sur midi. Le dispositif de mise à feu est fait de matériaux inflammables et aucune traces de sabotage ne restera après l’incendie.

 

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