I.4 Cormoine,
la magique.
Bien
que presque inexistante et interdite dans l'empire, la magie présente un aspect
important des cultures d'autres contrées. Nos marches orientales et nordiques
sont d'ailleurs régulièrement soumises à de tels phénomènes. Parmi les
nombreuses cartes qui me furent remises lors de mes investigations se trouvait
celle de la répartition de la magie. Il semble en effet que celle-ci soit une
force, une énergie naturelle dont l'intensité varierait en fonction de sa
localisation géographique et temporelle. Pour l'instant, il existe cinq zones
de haute magie. La plus étendue se situe sur Tahasmian, la seconde sur les
Volcans Eternels, deux autres sur le Nord-Ondagwan et la dernière sur le centre
d'Erigal. Elles se déplacent, très lentement certes, mais régulièrement tout
autour de notre globe. Il est noté dans un ouvrage de référence que certaines
roches gardent en leur sein les effluves magiques durant des centaines d'années
voir des millénaires avant qu'elles ne s'évaporent totalement. Il en a été
ainsi aux Asiams jusqu'il y a peu, quatre à cinq cent ans au plus ;
souvenez-vous de l'épisode de la sorcière Corolla et de sa secte. Notre
continent, Tanarte, semble receler d'importants gisements de ces roches. La
zone magique située sur les Volcans se déplace suivant une route Nord-Ouest ;
les terres au-delà des cracheurs de feu en gardent une trace vive.
La
bande de Tanarte devrait se dissocier en deux avant d'atteindre Tahasmian. La
zone d'Erigal semble quand à elle suivre une route Sud-Est. Celles d'Ondagwan
semblent se diriger plus ou moins vers le Nord pour celle de l'Ouest, vers
l'ouest pour celle de l'Est. La monstrueuse zone de Tahasmian risque de se
morceler d'après les calculs de Guillon l'alchimiste, légendaire Supérieur du
culte de Sahal Daar, en trois bandes ou plus, l'une s'éloignant vers le
Nord-Ouest-Ouest, une seconde vers le Sud-Sud-Est, la dernière vers le
Sud-Ouest. Fait important, il semblerait que la présence de magie coïnciderait
avec les incursions du Chaos. Y aurait-il un effet de cause à effet, et si oui
dans quel ordre ?
I.5 Cormoine, la religieuse.
Après
la magie voici venir l'heure de la religion. De nombreuses religions et cultes
se partagent les coeurs et les âmes des peuples humains et non-humains.
Certains ne sont que pure élucubration d'esprits mortels hallucinés, d'autres
se fondent sur des divinités réelles et puissantes suffisamment bonnes pour ne
pas s'offusquer des folies des mortels. Voici une liste comprenant les cultes
les plus importants. Sur la justesse de leur existence, je vous laisserais
seul, muni de votre sagesse, en décider.
Cultes monothéistes :
* Bradelianisme. Il s'agit
de l'une des seules religions qui réfute aux autres dieux leurs droits à la
divinité. Il n'y a qu'un seul et unique dieu fondateur de l'univers, les faux
dieux n'étant que ses serviteurs dévoyés. Le Chaos est un dieu maléfique venu
d'un autre monde et voulant asservir le nôtre. Ses serviteurs sont les dieux
chaotiques. Ce culte suit une politique extrême envers les autres croyances et
n'en autorise aucunement la pratique en Bradelane. Une exception vient en
confirmer la règle, le culte de l'Emdi, qui n'est toléré que pour des raisons
politiques. Néanmoins, depuis quelques années, un nouveau courant religieux est
apparu qui voit en la personne de l'Empereur-Dieu le nouveau prophète de Dieu
(Edia en bradelanais). La tension monte.
* Darmanisme. 'Darma, la
Mère-Forêt, est la seule divinité que nous devons vénérer. D'autres puissances
ont détourné nos frères de la Vrai Voie, les condamnant à une folle vie de
pêchés. Ces hommes sont maudits à jamais, car ils sont à présent les messagers
du mal. Que la Vrai Foi triomphe et mort aux infidèles !' Les hommes des bois
sont persuadés que la seule raison de l'existence des hommes sur terre est la
défense de la Mère-Forêt. Ces sauvages vivent dans les bois, les entretiennent,
les cultivent, les protègent du feu et de la hache du bûcheron. Ne vous
aventurez jamais sur l'un de leurs territoires quelques soient vos forces, vous
y laisseriez plus que vos vies.