Armement individuel au 19ème

 

 

 

 

L'évolution de l'armement

 

Fin du XIV° siècle : apparition des premiers canons rayés.

1600 : première utilisation militaire de carabines à rouet (canons rayés) au Danemark. On se rendit compte bien plus tard que le pas des rayures influence fortement la stabilité de la balle. Avec un pas long, tout juste suffisant pour stabiliser la trajectoire, le pouvoir vulnérant de la balle augmente car elle se destabilise dès l'impact. Un pas plus court qui imprime une rotation plus rapide augmente le pouvoir pénétrant de la balle mais diminue son pouvoir vulnérant. La taille de la balle a également son importance. Les projectiles d'une longueur supérieure à huit fois leur diamètre ne peuvent être stabilisée par le seul effet de la rotation.

1635 : platine à silex définitive, dite platine française. Système de mise à feu fiable, facile d'entretien, sa simplicité et facilité de fabrication en faisait un système peu honéreux qui permit le développement de l'usage des armes à feu.

1777 : première utilisation dans un conflit d'un fusil à canon rayé à chargement par la culasse, le fusil Ferguson du nom de son inventeur, l'officier britannique Patrick Ferguson. L'obturation de la culasse se faisait grâce à un bouchon fileté. Fusil précis et ayant une grande portée mais un temps de chargement long. Avec le fusil Baker (1800), 1 coup à la minute était considéré comme très bien. De nombreux systèmes pour le chargement par la culasse avaient déjà été inventés, que se soit en faisant pivoter le canon, en le dévissant, en retirant le bloc culasse, en le déplaçant, en le remplaçant...

1799 : Edward C. Howard découvrit les fulminates, mélanges chimiques qui explosent ou brûlent sous l'effet d'un choc.

1807 : l'abbé Alexander Forsyth, vicaire à Belhevie en Ecosse découvrit la platine à percussion qui permit une utilisation pratique des fulminates et notamment d'un mélange de fulminate de mercure et de chlorate de potassium.

1812 : Johannes Pauly, armurier suisse installé à Paris, fabriqua la première carabine à chargement par la culasse en cassant le canon. C'était l'ancêtre du fusil de chasse qui apparut cinquante ans plus tard. Il conçut également une cartouche à percussion centrale avec culot en laiton et étui de carton, très semblable aux cartouches de chasse modernes. Le système ne fut jamais adopté et finit par être totalement oublié.

1818 : l'armurier anglais Joe Manton mis au point le tube à percussion, petit cylindre de cuivre inséré dans l'évent de la mise à feu et destiné à être écrasé par le percuteur. Malheureusement, l'extraction du tube était une opération délicate. La technique s'améliora rapidement. Elle permit la création d'armes à plusieurs coups.

1835 : Casimir Lefaucheux fait breveté un étui de cartouche en métal ou en carton doté d'un petit trou latéral à travers lequel passait une broche qui s'appuyait à l'intérieur sur une pastille de fulminate. Les cartouches à broche étaient nées.

1841 : Johann Nikolaus von Dreyse, armurier prussien, proposa à l'armée prussienne son fusil à aiguille à chargement par la culasse qui fut adopté après modifications en 1848. Ce fusil fut l'ancêtre des fusils à verrou. Le problème de l'arme était la fragilité de l'aiguille (un long percuteur) et la perte d'efficacité du joint du verrou au bout d'un certain nombre de tirs qui laissait fuir des gaz brûlant vers le visage du tireur. Néanmoins, c'était une arme fiable, d'usage facile et redoutable, notamment par sa cadence de tir d'une moyenne de huit coups à la minute.

1842 : adoption par l'armée française du fusil inventé par le cpt français Gustave Delvigne : fusil à chambre de petit diamètre. En fait, seul la chambre possède des rayures dans lesquelles on encastre la balle en donnant quelques coups de refouloir. Cela permet de donner à la balle le mouvement rotatif qui stabilise sa trajectoire et ainsi d'améliorer sensiblement la précision des fusils à ame lisse. Delvigne persuada également l'armée française que la balle cylindrique à tête conique était la meilleure forme possible.

1848 : Christian Sharps dépose son premier brevet concernant un bloc obturateur coulissant de haut en bas et qui permet le chargement aisé de fusil par la culasse. L'étanchéité demanda plus de temps.

Début des années 1850 : la balle Minié à expansion. La balle Minié est de forme cylindrique à tête conique et on pouvait la faire glisser sans forcer dans un canon rayé car son diamètre était celui du canon pris au sommet des rayures. Son culot comportait une petite coupelle de fer qui au moment de l'explosion écartait l'arrière de la balle : celle-ci s'imprimait alors dans les rayures du canon. Ce fut la balle la plus utilisée durant la guerre de Sécession. Les pas des rayures était souvent progressif, long au début du canon, il devenait plus court vers sa sortie afin de limiter les contraintes sur le projectile tout en assurant une vitesse de rotation correct.

1854 : Eugène Lefaucheux brevèta un revolver tirant des cartouches à broche. De nombreuses commandes civiles et militaires (hors USA et Angleterre) de toute l'Europe et du monde arrivèrent. Des fabricants européens créèrent des revolvers équipés d'un gros barillet ayant jusqu'à 12 ou vingt coups. Le français Jarre et d'autres remplacèrent le barillet par une barre horizontale munie de chambres (le revolver à harmonica).

1854 : conception d'une cartouche métallique par Horace Smith & Daniel Wesson élaborée à partir de la balle Hunt du Volcanic (1848) et de la cartouche Flobert (1845 tiré d'un brevet français de 1831). Avec l'aide de Rollin White qui breveta un barillet dont les chambres le perçaient de part en part (1856), ils inventèrent le premier révolver à cartouches métalliques à percussion annulaire (1857). Ayant déposé les brevets principaux, ils ne pouvaient être copiés et gardèrent le monopole jusqu'en 1869, date à laquelle les brevets passèrent dans le domaine publique. Les principaux problèmes survenant avec leurs cartouches était la dilatation des étuis lors de l'explosion qui se coinçaient et le fait que le système de mise à feu annulaire empêchait la réalisation de munitions de gros calibre, le bourrelet comprimant le fulminate devant être assez fin pour que le percuteur puisse l'écraser contre les bords de la chambre.

1857 : le brevet principal de Colt tombe dans le domaine publique.

1860 : création de la première cartouche à percussion annulaire de gros calibre et l'une des plus puissante, la .56-56 Spencer (balle de 350 grains, 22,7 g avec 2,9 g, 45 grains, de poudre noire, V0 = 366 m/s). Elle fut également fabriqué en calibre .56-52, .56-50 et .56-46.

1860 : création de la cartouche à percussion annulaire .44 Henry pour le fusil Henry (ancêtre direct de la Winchester à levier), balle de 200 grains (13 g), V0 = 344 m/s. Son avantage était de pouvoir être utilisée aussi bien dans le fusil Henry que dans des revolvers.

1863 : les français développe le Chassepot, fusil à verrou très semblable au fusil à aiguille mais doté d'un percuteur court. L'étanchéité du verrou était assurée par un joint de caoutchou naturel qui pouvait être changé rapidement par chaque fantassin dès qu'une fuite se produisait. Le calibre était plus petit que celui du fusil à aiguille et le Chassepot s'encrassait plus facilement mais par contre, son percuteur et son étanchéité étaient supérieurs. Il semble qu'il fut également plus précis.

1866 : l'armée britannique adopte la cartouche militaire à percussion centrale breveté par le colonel Edward Boxer en janvier 1866. Une cartouche Boxer en .442 fut créée en 1868 pour le revolver Webley fabriqué pour la police royale d'Irlande. Une cartouche très semblable en .455 approvisionnait le revolver Adams en dotation dans l'armée britannique en 1868.

Un écossais immigré aux Etats-Unis, horloger, bijoutier et inventeur de génie, du nom de James Paris Lee inventa un fusil à magasin et à verrou (vers 1864 mais le premier fusil ne vit le jour qu'en 1878) avec sous le verrou un magasin amovible équipé d'un ressort sous les cartouches. Ce mécanisme fut amélioré et équipe encore nombre de fusils de précision ou de chasse à notre époque. Son système fut adoptée par l'armée britannique : ce fut le fusil Lee-Metford (Metford étant l'inventeur du canon) en calibre .303 avec balle chemisée (munition créée par le suisse Major Rubin avec une vitesse initiale importante qui rendait le tir plus précis. La balle chemisée permet d'empêcher le plombage du canon), petit calibre car le calibre militaire en usage à l'époque était le .45.

1895 : les premières munitions Winchester à poudre sans fumée sont fabriquées mais la demande en munitions à poudre noire reste importante.

Le premier pistolet automatique n'apparut qu'en 1893 : le Borchardt. L'utilisation de pistolet automatique ne pouvait se faire avant l'apparition de poudres modernes sans fumée.

En 1898 : Mauser sort son fusil M1898 dont le mécanisme équipa la plupart des fusils à verrou du vingtième siècle sans subir de modifications importantes, celui-ci étant quasi-parfait et permettant le tir de puissantes munitions sans problème.

 

 


armes du farwest, de 1850 a 1876

 

Ne pas oublier que de nombreux artisans armuriers pouvaient réaliser ou modifier des armes sur commande avec des résultats très inégaux mais pouvant atteindre le chef-d'oeuvre pour les plus grands maîtres armuriers. Avec du temps et de l'argent, tout est possible.

Le chargement de poudre des revolvers militaires en .36 était de 17 grains, en .44 de 30 grains, du Colt Dragoon de 40 grains. Le chargement des "Mountains Rifles" se faisait parfois jusqu'à 215 grains de poudre pour des calibres de .50 ou .53.

1847 revolver Colt Walker à percussion et simple action, cal .44, 6 c. Trop fragile, Colt l'améliora dans sa version Dragoon.

1848 revolver Colt Dragoon cal .44 à percussion et simple action, lg 355 mm, pds 1,87 kg, 6 c (produit jusqu'en 1861 à 20.000 ex en 3 versions). Arme ayant servi dans la cavalerie américaine et parmi les Texas Rangers, très semblable au Colt Walker. Il est plus puissant que le Colt Army 1860 car étant plus massif, il est capable d'encaisser de plus fortes explosions.

1848 revolver Pocket Colt cal .31. Modifié en 1849, fabriqué jusqu'en 1873.

1849 revolver Colt-Innsbruck cal 9 mm à percussion et simple action, lg 285 mm, 6c. Arme réglementaire de la marine Autrichienne jusque dans les années 1870.

Vers 1850, réalisation de nombreuses poivrières, armes à feu à canons multiples, portées en poche et utilisées pour la défense individuelle. Le nombre de canons est habituellement compris entre 4 et 6 mais pouvait atteindre une vingtaine de canons. G. Mariette de Liège obtint en 1849 un brevet pour une poivrière à armement par la détente (un des plus gros fabricants), c'est à dire en double-action.

1851 revolver Colt Navy (Colt Belt) à percussion et simple action, cal .36, lg 330 mm, 6c. Fabriqué de 1851 à 1873 à plus de 215.000 exemplaires par Colt, à plus de 42.000 exemplaires en Angleterre et très souvent copiée de par le monde. Une copie de l'arme a été produite durant la guerre de Sécéssion par la Dance Brother & Co qui se caractérise par l'absence de bouclier derrière le barillet.

1851 revolver Adams à percussion et double action, cal .38, 5 c. Le chien n'avait pas de crête et ne pouvait être armé avec le pouce dans les premières versions mais un nouveau système mécanique (1855) permit de tirer en simple ou double action. Le fait de tirer en double action demande un plus gros effort sur la détente et nuit à la précision du tir. Un modèle permettant de tirer des cartouches à broche suivi rapidement (1856). L'arme était solide et bien construite, concurrente du Colt.

1852 fusil Sharps à percussion et munitions en papier, 1 c.

1854 revolver Lefaucheux modèle 1854 à simple action et à cartouches à broche, 6 c.

1855 pistolet à répétition Volcanic armement par levier, cal .38, lg 380 mm, 10 c. Fabriqué de 1855 à 1860 à 6.200 exemplaires par Volcanic puis par New Haven Arms Company. Ancêtre du fusil Henry et de la Winchester, il tirait une munition sans étui, la charge de poudre se trouvant dans un creux fermé par l'amorce à l'arrière de l'ogive. Au vu de la quantité de poudre, l'arme était peu puissante et donc surtout utilisable à courte distance.

1855 pistolet à répétition Herman-colette (Belge) armement par chien, cal 10 mm, lg 360 mm, 18 c. Munitions composées d'un projectile creux avec amorce et charge de poudre (brevet 1854).

modèle 1855 fusil américain à chargement par la bouche et percussion, cal .58, lg 1.240 mm, 1 c. Premier fusil américain à utiliser le projectile Minié de calibre .58.

1856 revolver Colt New Model Pocket à percussion et simple action, cal .31, avec percuteur latéral.

1856 revolver Le Mat à percussion, simple action et double canon, cal 10 mm ou .42 et calibre 16, lg 340 mm, 9 c + 1 c. La fabrication dura jusqu'en 1865 en modèle à percussion puis jusqu'en 1875. Divers types de chargements furent utilisés, le système à amorce, la munition à broche puis à percussion annulaire puis centrale. Le barillet comprenant les chambres de 10 mm avait pour axe le canon lisse de calibre 10 qui se chargeait de grenailles. On l'appelait d'ailleur le revolver à grenailles et était très prisé de certains shérif qui pouvait ainsi balayer une salle de saloon avec un seul tir. Il fut aussi l'arme de nombre d'officiers Sudistes.

1856 revolver Adams à percussion et double action, cal .450, 6 c. L'arme réglementaire de l'armée britannique.

1856 revolver Tranter model N°3 à percussion et double détente, cal , 6 c. Une détente se trouvait sous le pontet et permettait d'armer le chien, la deuxième détente déclenchait le tir.

1857 premier revolver Remington à percussion et simple action, cal ., c. Le barillet peut facilement être retiré, mais le chargement peut se faire également comme sur les Colts.

1857 revolver S&W Model N°1 First Issue à cartouches métalliques à percussion annulaire, cal .22. Problème pour retirer les étuis et calibre petit, les étuis dilatés par l'explosion pouvaient bloquer le mécanisme.

1858 revolver Remington Army à percussion et simple action, cal .44, 6 c. Le barillet peut facilement être retiré, mais le chargement peut se faire également comme sur les Colts. Ce fut le deuxième revolver le plus fourni aux troupes du Nord. Frank James le Sudiste les trouvait plus solide que les Colt Army 1860. Un nouveau modèle sorti en 1863.

1858 revolver Cooper à percussion et double action, cal .31, 5 c. Copie du Colt Pocket.

1858 revolver Lefaucheux modèle 1858 à simple action et cartouches à broche, cal 10,85 mm, lg 290 mm, 6 c. Adoptée par l'armée française. En 1862, il fût modifié et appelé modèle 1858 N (nouveau).

1858 revolver Starr Navy à double action à percussion, 300 mm, 1300 g, cal .36, 6 c. Fabriqué à 3000 exemplaires jusqu'en 1861 mais peu de succès. Le mécanisme des Starr est en fait un faux Double Action car on actionne la détente qui arme le chien puis cette détente en bout de course pousse sur une deuxième détente qui déclenche le tir.

1859 fusil Sharps modèle 1859, , 1 c.

1859 poivrière Sharps à cartouches métalliques à percussion annulaire, cal .22 RF, lg 120 mm, 4 c. L'une de ces poivrière fut l'arme fétiche de Wild Bill Hickock.

1860 fusil Spencer à répétition à percussion annulaire à magasin cylindrique logé dans la crosse,
cal .56-56 Spencer, 7 c. Il apparut sur le champs de bataille en 1862 et fut l'une des cause de la victoire des Nordistes à Gettysburg. 144.500 fusils et carabines furent produits. Des magasins suplémentaires pouvaient être emportés pour recharger très rapidement.

1860 revolver Starr Army à double action à percussion, cal .44, 300 mm, 1300 g, 6 c. 25.000 ex à 25 $. Starr fut le troisième plus gros fournisseur de revolver de l'US Army durant la guerre civile.

1860 revolver Colt New Model Army ou Holster à percussion et simple action, cal .44, 6 c. Il fut le revolver le plus fourni aux troupes fédérales durant la guerre civile. Il conserve la forme générale pour son nouveau Navy en .36 et pour le modèle Police.

1860 revolver Scheinigg (Autriche) à double action à percussion, cal 13,9 mm, lg 315 mm, 1.385 g, 5c. Il possède le même calibre que les armes militaires autrichiennes de l'époque.

1860 revolver Scheinigg (Autriche) à double action à percussion, cal 11 mm, lg 270 mm, 850 g, 5 c.

1860 revolver Remington-Rider à double action à percussion, cal .32 RF, lg 166 mm, 5 c. Fabriqué jusqu'en 1873 à 20.000 exemplaires. Il fut adapté à la percussion annulaire, le barillet devait être retiré pour le recharger. Ainsi modifié, il fut le premier revolver américain à double action tirant des munitions intégrées.

1860 Fusil Henry à répétition à cartouches métalliques à percussion annulaire, cal .44 RF dit Henry, lg 1.100 mm, 15 c. Fabriqué par NHACo à 13.000 exemplaires de 1860 à 1866. Mécanisme efficace mais pas suffisament sûr pour l'armée. Contrairement à la Winchester, son chargerment se faisait par l'avant. Il reçut toutefois des Sudistes le surnom de "damné fusil yankee qu'on charge une fois le dimanche pour tirer toute la semaine". Les gardes des diligences de la Wells, Fargo & Co l'ont utilisée.

1860 fusil de chasse Lefaucheux à double canon juxtaposé, cal 17,5 mm, lg 1.130 mm, 2 c.

1860 pistolet Lepage Frères (Liège & Paris) à platine à percussion, cal 8 mm, lg 100 mm, 1 c.

1861 carabine Westley Richard (UK) à percussion, 1 c, à cartouche combustible avec amorce séparée, chargement par la culasse. C'est une arme très solide avec une culasse étanche et qui peut-être utilisée comme une arme à chargement par la bouche grâce à un petit bouchon métallique. Adoptée par la cavalerie UK en 1861 puis par l'armée UK en 1867, elle fut employée par les cavaliers des milices anglaises jusqu'en 1880.

1861 revolver Colt Pocket Model à percussion et simple action, cal .36.

1861 revolver S&W cal .32 à cartouches métalliques à percussion annulaire.

1862 pistolet Bentz (autrichien) à percussion, cal 13,9 mm, lg 405 mm, 1 c.

1863 revolver Remington New Model Army à percussion et SA, cal .44, 6 c. Dernier modèle de revolver en .44 fabriqué par Remington. Fabrication jusqu'en 1875.

1863 fusil US Springfield M1863 à chargement par la bouche, cal .58, 1 c. 30 $.

1863 revolver Starr Army à simple action à percussion, cal .44, 349 mm, 1350 g, 6 c. 25.000 ex à 20 $.

1863 carabine à répétition Spencer (USA) à percussion annulaire à magasin cylindrique logé dans la crosse, cal .52, lg 990 mm, 7 c. Des magasins suplémentaires pouvaient être emportés pour recharger très rapidement.

1864 revolver Moore (USA) à Central Fire Waterproof Copper Shell Cartridge, cal .32, lg 178 mm, 6c. Ce revolver utilise des cartouches spéciales pouvant fonctionner dans un barillet dont l'arrière des chambres est percé d'un petit orifice, artifice permettant de contourner le brevet déposé par S&W. Ce revolver fut l'un des plus réussi de l'époque. 30.000 revolvers furent fabriqués jusqu'en 1870.

1865 revolver S&W n°1 1/2 à cartouches métalliques à percussion annulaire, cal .32 RF, lg 197 mm, 5 c. Revolver de poche dont le canon basculait vers le haut pour permettre le chargement en retirant le barillet. Un nouveau modèle sortit en 1868 dont les principales différences sont un canon cylindrique au lieu de polygonale et un barillet à cannelures. 26.000 + 100.000 exemplaires furent produits.

1865 pistolet Marston (New York) à bloc de culasse coulissant actionné par un levier de sous-garde et à percussion, 1 c. Lorsque la culasse coulisse en arrière à l'intérieur de l'arme, elle dévoille un orifice sur le côté par lequel on introduit la cartouche Marston. Une amorce était nécessaire.

1865 revolver Lebeda Lefaucheux (Prague) à double action à cartouches à broches, cal 9,5 mm, 245 mm, 5 c.

1865 fusil US Springfield M1865 Trapdoor, cal .58, 1 c. Après la guerre civile, plus d'1,5 millions de fusils à chargement par le canon étaient disponibles. Ces fusils étant obsolètes et l'Armée devant faire des réductions de coût, une modification des M1863 permettant le chargement par la culasse fut décidée. Le mécanisme d'extraction était trop complexe et le calibre peu satisfaisant.

1866 fusil US Springfield M1866 Trapdoor, cal .50, 1 c. Par rapport au M1865, ce nouveau fusil incorporait un mécanisme d'extraction simplifié et un réducteur de canon (modif. d'un M1863).

1866 fusil Snider-Enfield Mk I & II à chargement par la culasse, cal .577, lg 1378 mm, 1 c. Cette arme est le fusil réglementaire UK Enfield (1853) modifié par le système à dégagement latéral de Snider. Pour éjecter la douille, il faut retourner l'arme.

1866 fusil court et carabine Snider-Enfield Mk III à chargement par la culasse, cal .577, 1 c. Cette arme est le résultat de la transformation du fusil réglementaire UK Enfield (1853) à chargement par la bouche par le système à dégagement latéral de Snider. La fabrication dura jusqu'en 1871 date à laquelle l'arme fut remplacée par la "Martini-Henry". Pour éjecter la douille, il faut retourner l'arme.

1866 fusil Chassepot (France) à verrou et cartouche de toile et papier, cal. 11 mm, V0 = 400 m/s, balle de 23 g, lg 131 cm, 4,1 kg, 1c. La cadence de tir est de 8 à 10 coups à la minute, avec une portée pratique de 350 mètres et pratique de 1000 m. Il provoquait de sérieuses blessure du fait qu'avec une rotation à 800 tours par minute, le projectile avait les même effets qu'une balle expansive.

1866 carabine Winchester Model 66 à répétition à percussion centrale à magasin tubulaire sous le canon, cal .

1867 revolver Adams "First Model" à percussion centrale et double action, cal .450, 6 c. Copie du modèle 1856 modifié pour tirer des cartouches métalliques à percussion centrale. Arme de la "Police Montée" à sa crétion.

1867 carabine Remington Rolling Block à cartouches métalliques, cal .45-70, environ 4 kg, 1 c. Arme puissante, simple, fiable et précise avec une cadence de tir de 15 à 20 coups par minute. Le mécanisme est quasi inusable. Tuer un homme à 1000 mètres est réalisable par un bon tireur. L'arme a servi dans l'US Army et équipait ses tireurs d'élite à partir de 1872. La version civile du n°1 Military Rifle se nommait "Creedmore Rifle" par référence à un champs de tir où de nombreux records de précision ont été pulvérisés. Environs 3,5 millions d'exemplaires ont été fabriqués de par le monde en divers calibres entre 1867 et 1902.

1867 pistolet Westley Richards (UK) à percussion et cartouche combustible à amorce séparée, cal .475, lg 380 mm, 1c. Ce pistolet de fort calibre fut souvent préféré dans l'armée anglaise aux revolvers de calibre .450 qui paraissaient incapables d'arrêter la charge d'un ennemi fanatisé (Afghanistan & Egypte). De plus, le chargement est rapide et aisé.

1868 fusil US Springfield M1868 Trapdoor, cal .50, 1 c. Par rapport au M1866, ce nouveau fusil avait un canon plus court de 775 mm au lieu de 1016 mm (toujours modification d'un M1863).

1868 revolver Adams à double action à cartouche métallique de type Boxer,cal .455, 6 c. Arme de dotation de l'armée britannique à partir de 1868.

1869 revolver S&W n°3 dit "American" à cartouches métalliques à percussion centrale, cal .44, lg 340 mm, 6 c. Premier revolver dont le canon basculait vers le bas pour permettre le chargement et muni d'un système d'éjection automatique des étuis. Egalement le premier revolver de gros calibre produit par S&W. 29.000 revolvers produits jusqu'en 1874.

revolver Tranter à percussion et double détente, cal .120. La détente la plus longue et placé sous le pontet servait à armer le chien et la deuxième, très sensible, à tirer.

1870 revolver Le Mat à simple action, double canon et cartouches à percussion centrale, cal 9 mm et 14 mm, lg 230 mm, 9 + 1 c. Le canon central est toujours lisse pour le tir de plombs.

1870 Sharps modèle 1870, cal .40-70, lg 1206 mm, 1 c. Les sharps sont célèbres pour leur précision, leur mécanisme simple, facilement démontable et nettoyable. La munition .40-70 comportait une balle de 330 grains et une charge de 70 grains de poudre noire.

1871 fusil d'infanterie Martini-Henry Mk I à chargement par la culasse, cal .45, 1 c. Le rechargement se fait en abaissant un levier sous-garde. arme réglementaire de l'UK Army à partir de juin 71 et durant une grande partie des guerres coloniales. Il utilise la munition Short Chamber Boxer-Henry .45.

1871 revolver Colt House ou Cloverleaf (pour le modèle à 4 c) premier Colt à cartouches métalliques, cal .41.

1873 Carabine Winchester New Model 73 à répétition à percussion centrale à magasin tubulaire sous le canon, cal .44-40, lg 1.130 mm. La carabine était vendue 50 $.

1873 revolver Colt Single Action Army Revolver (SAA) à cartouches métalliques à percussion centrale, cal .45 (armée) et .44-40, 6 c. Toujours fabriqué. Plusieurs surnoms, l'Equalizer, le Frontier, le 6-coups, le Peacemaker. Le chargement et l'éjection des douilles se faisaient par l'arrière, par une "trappe", le barillet ne basculant pas, ni sur l'avant ni sur le côté.

1874 revolver S&W modèle 3 Schofield à simple action à cartouches métalliques à percussion centrale, cal .45, 6 c. Rechargement plus rapide grâce au basculement du canon et du barillet qui poussait une tige d'éjection en forme d'étoile situé à l'arrière du barillet. Mécanisme breveté par S&W en 1868. Malgré cela, le Colt SAA lui était préféré par une majorité de soldats.

1874 Sharps modèle 1874 , cal .45-70, 1283 mm, 1 c.

1875 carabine Winchester "One of one Thousand" (Un des Mille). Carabine Winchester modèle 1873 dont les résultats aux épreuves étaient considérés comme extraordinaires. Leur finition était exceptionnelle et comportait l'inscription "One of one Thousand". La détente armait le chien. 133 exemplaires furent fabriqués plus 8 de la version moins performante "Un des Cent". "Un des Mille" coûtait deux fois le coût normal d'une Winch '73. "Un des Cent" coûtait 70 $.

1877 fusil Martini-Henry Mk II à chargement par la culasse, cal .45, 1 c. Similaire au Mk I. Il sera fabriqué jusqu'en 1889. La fabrication d'une carabine pour la cavalerie débute en même temps et perdure jusqu'en 1882 pour la Mk I et de 1888 à 96 pour les Mk I, II & III à destination de l'artillerie.

1878 revolver Colt à double action

1878 fusil Lee à magasin. Un bon tireur pouvait faire feu 30 fois par minute. Il fut adopté par l'US Navy et par la Chine. L'armée anglaise adopta le procédé en 1888 par le biais du fusil Lee-Metford pour des tests poussés puis par le fusil Lee-Enfield.

1881 fusil Martini-Henry Mk III à chargement par la culasse, cal .45, 1 c. Peu de différences avec la Mk II. Remplacé en 1888 par le Mk IV qui sera fabriqué pendant un an à 100.000 exemplaires.

 


Custom ou modifications des armes, plombage et encrassement

Nombreux sont les pistolets ou les revolvers de gros calibre que l'on pouvait transformer en carabine par l'externsion de la crosse.

De nombreux revolvers à percusion furent modifier afin de pouvoir tirer des cartouches.

Attention, plus un calibre est petit, plus vite le canon s'encrassera, notamment avec les poudres noires.

Attention, le fait de tirer des plombs nus laisse sur les parois du canon du plomb (plombage du canon). Ce phénomène est accentué avec la vitesse du projectile, faible pour les premiers revolvers (entre 180 et 280 m/s). A un moment, le canon sera tellement plombé que la munition risque de se coincer à l'intérieur et d'entraîner un accident de tir plus ou moins grave. C'est pour cela que les armées passèrent à des balles de petit calibre à grande vitesse initiale chemisée (c'est à dire que le plomb de la balle est recouvert d'une chemise de cuivre).


 

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